Minuit et trois minutes, l’heure ou jamais de vous écrire quelques mots, la preuve s’il en est que ma procrastination ne connait pas de limites. Je m’étais dit pourtant la semaine dernière, que j’allais essayer de m’organiser un peu, de noter les pensées qui me venaient dans la semaine, pour ne pas me retrouver démunie le dimanche soir, sans réel sujet à aborder. Mais guess what, je ne l’ai pas fait. Enfin si. J’ai écrit un jour sur mon téléphone “Les pensées du métro” et le lendemain, “Ozempic”. Super. Je ne me souviens plus exactement de ce que j’entendais réellement par “pensées du métro”, quant à l’Ozempic, il me semble que pas mal d’articles tournent déjà sur le sujet et qu’en réalité je n’ai pas vraiment grand chose de passionnant à ajouter. Enfin si, j’ai quand même des trucs à dire, me poussez pas.
Pour celles ou ceux qui ne le savent pas, l’Ozempic est donc un médicament prescrit aux personnes en obésité sévère et surtout aux diabétiques, qui manifestement fait maigrir, moyennant quelques effets secondaires sympathiques qui vont de la nausée à la diarrhée en passant par la dépression. En gros tu maigris mais tu n’as plus de vie sociale.
Je mentirais en vous disant que ma première pensée n’a pas été : “rien à foutre j’en veux”. Mais ça n’est pas le sujet. Enfin si, mais avant de développer, je continue la contextualisation, ce médicament, donc, après avoir fait ses preuves sur les diabétiques a été petit à petit détourné de son but initial et utilisé par des influenceuses, des people et tout un tas de gens dont l’objectif se résume à passer d’un 40 à un 38, voire d’un 38 à un 36. (Il n’y a qu’à regarder les photos des tapis rouges américains en ce moment pour voir que toutes les actrices ou presque ont perdu deux tailles ou plus). Je ne porte aucun jugement sur ces personnes qui veulent être maigres à tout prix, ça n’est que le résultat d’années et d’années à subir la glorification de la minceur. Ce qui me tracasse un peu plus, c’est la banalisation d’une pratique sur laquelle on a zéro recul. Est-ce que ce médicament n’est pas l’isoméride de demain ? Ce coupe faim qui a provoqué des centaines de morts, qui au départ n’était pas censé être donné à n’importe qui et qui pourtant fut prescrit à des adolescentes tout justes rondes (j’en ai fait partie, à 15 ans je gobais cette saloperie que j’ai heureusement très mal tolérée et donc vite arrêtée).
Ce qui est assez choquant par ailleurs, c’est que les vrais destinataires de ce traitement finissent par ne plus en trouver tant il est vendu sous le manteau à des femmes (et sans doute des hommes aussi mais ne nous voilons pas la face, la clientèle est sûrement à 99% féminine) qui n’en ont pas médicalement besoin.
Il n’empêche que malgré tout cela, en dépit des manifestations plus que désagréables qui en découlent (pardon), mon premier réflexe a donc été d’en vouloir. J’ai rêvé toute ma vie qu’on trouve un traitement au surpoids, un traitement qui n’impliquerait pas de se priver toute la journée ou de suer dans une salle de sport qui sent la chaussette. Et il existerait donc ? Poussez-vous j’étais là avant.
Le pire c’est que je pense que je pourrais malheureusement être éligible sans avoir à trouver un dealer sur internet. Mais finalement, l’idée de vivre sans éprouver aucun plaisir à manger (c’est un peu le principe apparemment, la molécule court-circuite l’appétit) tout en éprouvant les symptômes d’une gastro h24 m’ont dissuadée pour l’instant de passer à l’acte. Sans parler de la dimension dépression, je me tape déjà la crise de la cinquantaine, ça ira merci.
Pour l’instant.
En même temps que j’écris ces lignes, je réalise que je n’ai pas vraiment de propos, c’est sans doute pour cette raison que j’avais renoncé à vous en parler. J’aurais dû faire un effort et creuser ma première idée, celle des pensées dans le métro. Rien de nouveau sous le soleil, on veut toutes perdre du poids, qu’on en ait beaucoup trop ou un peu. Alors même qu’on sait que ça ne changera finalement pas grand chose à nos vies. Je veux dire, fondamentalement. Surtout celles qui n’en ont pas tant que ça à perdre et dont la santé n’est pas en jeu. Mais risque de l’être à cause de ce médicament. Il n’empêche que j’en veux. Mais pas vraiment. Mais quand même.
Ta gueule.
A part ça, j’ai adoré “Anatomie d’un divorce”, une mini série disponible sur Disney +, avec Jessie Eisenberg, Claire Danes et surtout Lizzie Kaplan, une de mes actrices préférées (Incroyable dans Master of sex). Il y a du Woody Allen et du Philip Roth dans cette histoire somme toute très banale d’un divorce de deux quadras américains. Il ne s’y passe pas des tonnes de choses, mais la fin de l’amour et de la jeunesse y sont détricotés avec une grande subtilité, en n’oubliant aucun point de vue. En la terminant, je me suis dit que c’était exactement ce que j’aurais aimé écrire, tout en sachant que c’est exactement ce qui ne se vendrait jamais en France, où le mot “chronique” est aussi vulgaire pour les chaines et plateformes que de péter en public (on tient un fil rouge malgré tout dans cette newsletter même si je n’en suis pas fière). Il n’empêche que je vous la conseille, si vous aimez les gens qui parlent en marchant dans les rues de New-York et l’autodérision de personnages conscients de leur vacuité mais qui ne peuvent s’empêcher de se lamenter. Et puis les diners américains, Central Park, les amitiés qui traversent les années, Brooklyn, le New-Jersey et Chelsea…
Bonne semaine.
PS: le titre n’a rien à voir avec le reste.
PS2: apparemment la plateforme suggère de payer cette newsletter, ça n’est qu’une suggestion dont je ne suis pas responsable, je ne souhaite pas rendre cette lettre payante, ne serait-ce que pour conserver le droit de ne pas en écrire certaines semaines et surtout de ne pas me mettre dans une position où vous deviendriez des clients potentiellement mécontents (j’aimerais vous dire que c’est parce que l’argent ne m’intéresse pas, mais bon ça serait aussi faux que de prétendre que je ne suis pas tentée par l’Ozempic). Bref, ne tenez pas compte de cette suggestion.
Ce qui est terrible au fond, c’est qu’au nom de cette injonction de minceur (aujourd’hui détournée en « ferme » ou en « healthy »), trop de femmes en paient le prix fort. Et je suis obligée de reconnaître que j’étais prête à ça aussi (dans mes jeunes années) quand 3/4 kg me semblaient faire la différence dans le milieu dans lequel je travaillais (la télé).
Bref, c’est au détour d’une arthrose naissante que j’ai décidé d’arrêter le sucre ajouté (donc pas les féculents, ni les fruits, ni le vin (thank God)), que j’ai perdu du poids au fil des mois. Et me suis rendu compte par la même occasion, que ce put… de sucre (saccharose), c’est une vraie addiction et la source de bien de nos maux (et kilos). Et ce n’est même pas réglementé quand tous les additifs le sont (c’est vous dire si j’ai lu sur le sujet).
Inutile d’ajouter que je suis devenue experte en desserts sans sucres ajoutés (je vais faire un bouquin je crois haha)
Coucou Caro!
Eh bien moi j'utilise Ozempic au plus fort dosage depuis 2 ans, je suis diabétique de type 2 c'est le diabète gras, beaucoup moins grave que que le type 1 ou l'on doit se faire des injections d'insuline tous les jours...
Moi je m'injecte le produit une fois par semaine, j'essaye de marcher 1/2 h par jour, d'être raisonnable à table, surtout pas de sucre entre les repas et grâce à Ozempic, ma glycémie a baissé, mais je n'ai pas maigri beaucoup du tout!! J'ai perdu 3 kg sur 20 à perdre, je suis toujours en obésité, le personnel de Lariboisiere, il y a dans ce CHU à Paris une service extraordinaire complètement dévolu au diabète et à toutes les affections qu'il peut entraîner, donc le personnel de ce service m'a dit en notant ma faible perte de poids que ça ne marchait pas à tous les coups (la perte de poids) par contre mon diabète est équilibré grâce à Ozempic et ne s'aggrave pas et c'est tant mieux , car le diabète détériore tous les organes y compris les pieds et les yeux!
C'est un médicament onéreux (75 € environ/mois) bien sûr en tant que diabétique je ne le paye pas ( vive le système de santé français)
Voilà je crois que j'ai fait le tour de la question vu par une malade, et j'avais ricané en lisant que certaines si'njectaient ce produit pr maigrir...Mais je rigoleras moins si mon pharmacien m'annonçait qu'on était en rupture de stock!
Plein de bises Caro❤❤❤
Bonne semaine