La semaine dernière, nous sommes allés tous les cinq au concert d’Harry Styles. J’écris ça de façon casual, mais il faut savoir que six mois plus tôt, j’ai fait absolument n’importe quoi, toute à ma joie d’arriver à choper des places, j’en ai acheté un nombre totalement indécent et ridicule, hésitant entre la fosse et les gradins, le carré or et la catégorie 1 et validant des paniers sur deux sites différents, sans réaliser qu’à l’arrivée, j’avais réservé la moitié du stade de France. C’est tout moi, je ne dépense pas grand chose au quotidien mais la perspective de faire plaisir à mes filles m’a fait perdre tout sens commun. Je n’avais personnellement aucune intention d’y aller, l’idée était qu’elles s’y rendent toutes les deux, ni mon fils ni mon mari et moi n’étant particulièrement fan d’Harry. Et puis donc, je me suis retrouvée à la tête de la moitié du Stade de France. J’ai fait une heureuse en revendant deux places à une copine de Rose, mais il m’en restait quelques unes, que je n’ai pas réussi à écouler, nous voilà donc partis tous les cinq, en nous disant qu’après tout, ça serait une expérience.
Et quelle expérience ! Déjà, les sorties avec la tribu réunie sont désormais rares, mon ainée vivant à Lyon et son frère étant toujours domicilié chez nous mais assez rarement présent. Partir comme ça avec ma portée au complet avait quelque chose d’extrêmement réjouissant. Une fois sur place, les “enfants” se sont dirigés vers la fosse (une fosse de luxe qui coûtait le PIB du Nicaragua, toujours ce petit problème de mesure) et le churros et moi dans les gradins. Le concert, honnêtement, n’était pas extraordinaire à mon sens, un enchainement de chansons sans beaucoup de transitions, 1h40 montre en main sur scène et une scénographie minimaliste. Mais finalement l’essentiel était ailleurs. Dans la joie des fans, pour beaucoup des jeunes femmes, en boas et paillettes, lunettes coeur roses et cris hystériques. Dans ce Bohemian Rapsodie qui apparemment précède chacune des entrées sur scène du chanteur, repris par 60 000 personnes alors que le soleil se couchait sur le Stade. Dans les déhanchés gracieux d’Harry Styles et ses chansons que je connaissais finalement pour la plupart, comme des bulles de champagne, légères et joyeuses.
Alors que je m’étais décidée au dernier moment à venir, plombée par une migraine et une journée difficile au boulot, je me suis surprise à pleurer d’émotion, saisie par la communion de ces 60 000 personnes, réunies par leur amour pour sexy Harry et leur envie de se laisser porter, pendant une heure quarante, par ces rythmes pop et festifs. Même le retour en RER bondé, restait empreint de cette joie, les employés de la RATP, contaminés par la candeur de ce public de bisounours mettant dans des enceintes portatives le morceau phare du chanteur, “As it was”, pour faire patienter les gens dans la station engorgée.
“On se croirait dans une comédie musicale”, m’a dit le churros alors que tout le monde continuait à chanter en s’avançant vers les rames. C’était exactement ça, comme si le temps d’une soirée, on avait été téléportés dans un film de Jacques Demy.
Alors voilà, merci Harry, je ne sais pas s’il se rend compte, qu’avec ses mélodies et ses déhanchés, il met de la couleur dans la vie des gens qui l’aiment, mais j’espère que oui, parce que j’aimerais bien être à sa place. Pas pour la fortune, les fans éperdus ou tout ce qui va avec, non. Juste pour savoir ce que ça fait d’être un dealer de joie comme ça.
A part ça, que vous dire ? Ça sent l’été, j’ai pu récemment voir le montage d’un film que j’ai écrit avec ma partner in crime B. et qui nous a émues aux larmes et fait rire un peu aussi. J’ai hâte qu’il vive sa vie parce que ça n’est pas toujours le cas mais je l’ai vraiment aimé. Et puis il y en a un autre à venir aussi, qui promet d’être chouette. Et puis Clem qui est partie en tournage, et puis « Lycée Toulouse Lautrec », dont la saison 2 est en fin d’écriture. Parfois, ça n’est pas inutile de se retourner et de réaliser que tout de même, ces derniers mois je n’ai pas que glandé sur mon canapé. (Même si j’ai fait ça aussi).
Et sinon, j’ai eu une gastro épouvantable, dont j’ai sous estimé la violence. Je ne souhaite à personne de livrer une guerre silencieuse contre ses intestins tout en essayant de faire bonne figure durant un rendez-vous professionnel. Vous voyez, ce moment où on se dit que ça y’est, notre pire cauchemar va peut-être vraiment se réaliser ? Le genre de cauchemar où on arrive à poil au lycée ? Et bien je remercie mon sphincter, mon périnée, mon anu et ma volonté. Parce que j’étais réellement à deux doigts d’être contrainte de changer de pays et d’identité.
Allez, bon appétit.
Bonjour bonjour, alors je ne sais pas si le déhanché est le même qu'Harry S. mais en tout cas pour ce qui est de la joie, perso je trouve que vous êtes un très bon dealer!!! 😉 Et je ne pense pas que lui il reussisse sur scène à faire pleurer de rire avec parfois juste une petite phrase! Et ca ca rend addict et ca n a pas de prix! Alors Merci Caroline! Belle journée!
Faut avouer que le garçon est joli et bouge bien son popotin