Cette question du travail passion, c’est un sujet auquel je réfléchis souvent et c’est une notion qui me dérange de plus en plus, car elle pousse à chercher quelque chose qui n’existe pas en mettant le plaisir au centre de tout, comme valeur suprême de l’existence. Quand on a la chance de faire quelque chose qui nous épanouit vraiment, je n’ai pas l’impression que le plaisir ou disons la recherche du « sentiment de ne pas travailler » soit vraiment central. En tout cas ce n’est pas mon cas. J’ai au contraire le sentiment, très souvent de faire un métier très ingrat. Mais justement, c’est parce que je l’aime assez pour supporter son côté ingrat (et bien d’autres choses d’ailleurs) que je le fais. Pas parce qu’il est facile et source de plaisirs sans fin. Enfin. BREF ☺️
(après le problème des métiers passion c’est qu’on les considère souvent comme inutiles, mais c’est encore un autre sujet)
Ne sois tellement pas désolée, je souscris à tout ce que tu as écris. Je crois qu'on confond désir et plaisir. Qu'on aille vers notre désir, qu'on sache l'écouter, c'est une chose. Mais qu'on nous fasse croire qu'il n'en ressortira que du plaisir, c'est faux et dévastateur. Et par ailleurs, parfois hélas, le désir ne suffit pas, parfois la réalité s'impose. Et même quand il suffit, il est souvent assorti d'effort et de souffrance. Parce que finalement, le désir est un moteur, pas une fin en soi. Et enfin, je suis totalement en phase avec ce que tu dis, je ressens la même chose, c'est parce que je l'aime suffisamment que je parviens à supporter l'aspect ingrat de mon métier (et il l'est souvent plus qu'autre chose !). Bref ! (sachant que donc pour Bref, c'est une fake news à priori :-)) Bonne journée Anne-So !
C'est exactement ça : une confusion fondamentale entre le désir et le plaisir. Et aussi les citations d'Instagram qui nous font prendre des idées et des opinions pour des vérités. (Le fameux : « Choisis un travail que tu aimes, et tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie »)
Ah ce travail-passion... J'ai eu cette conversation avec mon fils de 23 ans qui, finalement, a décidé de ne pas faire le métier pour lequel il est formé, parce que "ce n'est pas une passion". J'aime mon boulot, je pense même que je suis bonne à ce que je fais, mais non corriger des copies n'est pas une passion, expliquer à des gamins la complexité du monde ne suffit pas toujours à me faire lever en chantant. Mais visiblement pour lui, il faut ce n'est pas suffisant. La dictature du kif... Qui l'eut cru? Sans doute aurais-je du m'en douter quand même puisque depuis une bonne décennie, l'injonction qu'on nous assène est celle de faire ludique pour que les gamins travaillent sans s'en rendre compte. L'effort cet ennemi suprême... Oh putain, moi aussi, je vieillis...
je pense que ça partait d'une bonne intention mais que c'est parti ensuite en sucette. C'est exactement ça, la dictature du kiffe et du coup, le risque pour beaucoup de se trouver nuls de ne pas kiffer.
Merci pour ce bonheur du lundi matin! Oui à bas les injonctions au bonheur! laissez nous déprimer tranquille! Pour ta fille je signale une solution écolo et moins débile: la cup. Et surtout qu'elle lise sa maman :) :) :)
Mais tellement... Cette injonction du bonheur au travail m'a fait quitter une dizaine de jobs. Ben oui, si je ne m'éclatais pas tous les jours c'est que je n'étais pas à ma place. J'ai finalement remis en cause ce système de pensée et j'ai maintenant un travail qui me convient dans le sens où j'aime la majorité de ce que je fais, j'ai des supers collègues mais il ne définit pas ma vie entière. C'est une partie de moi et heureusement, ce n'est pas cette unique part qui me rend heureuse !
Et alors les injonctions sur comment on devrait gérer notre corps... mais qu'on nous foute la paix !
Après des années, que dis-je décennies, à suivre ton blog, je viens à peine de trouver ce substack, et mon dieu comme ça fait du bien de te retrouver. Comme depuis toujours, je suis d'accord avec à peu près tout ce que tu dis, et tu le dis si bien. MERCI MERCI MERCI.
Bravo Caroline ! Lâchez-nous un peu les baskets ! "Foutez-vous la paux", comme dit Fabrice Midal. Bien sûr, avoir une saine envie de s'améliorer, de se sentir utile, ou écolo, c'est bien, mais parfois on pousse Mémé dans les orties ! Et oui, comme vous, avec un job que j'adore, il m'arrive d'en avoir plein le dos, d'être découragée, de procrastiner...alors ce trip "un métier-passion c'est un chemin semé de pétales de roses", c'est une nouvelle forme d'injonction. C'est le royaume de Peter Pan : non, la vie n'est pas que simple, et alors ... c'est la vie !
Bonjour, je réagis moi aussi sur la question du travail-passion. Si avoir un boulot qui plait est un chouette objectif parce qu'on y passe du temps, dans notre environnement pro, bcp plus qu'avec notre famille et nos amis, miser sur la passion n'est pas en effet une bonne idée. Tout le monde n'a pas de passion et faire un boulot passionnant est souvent synonyme de je ne compte plus mes heures et je suis corvéable à merci. En revanche, il est souhaitable d'identifier ses talents (créatif, rigoureux, relationnel...) et s'appuyer dessus pour sa vie pro. Bonne journée !
"si certain.e.s parviennent à contrôler leur flux" ! J'adore, ton ironie sur l'écriture inclusives, si certains ont des flux qu'ils se fassent connaitre!
On est au-delà de la connerie là, merci encore de mettre le doigt dessus pour que ce soit encore les femmes qui s'y collent.
alors non, ça n'est pas de l'ironie, à priori il devient admis qu'un homme puisse avoir ses règles (un homme trans, donc). J'avoue, ça n'est pas intuitif pour moi mais j'essaie d'être en phase avec l'évolution du concept de genre :-) Je ne veux pas passer pour une "terf", à savoir quelqu'un qui aurait quelque chose contre les personnes trans, parce que très franchement personnellement ça me va très bien que chacun puisse se définir comme il ou elle le souhaite (j'ai encore un peu de difficultés avec le vocable "iel" et Cie mais j'essaie !
(ah je vois que ça a déjà été évoqué en commentaire)(je précise que je n'ai jamais essayé, et qu'encore une fois c'est un truc qu'on fait passer pour libérateur mais qui oblige quand même les mères à être constamment à l'affut et collées à leur bébé)
En pleine reconversion, je me questionne beaucoup sur cet aspect du travail/passion... prétexte à l'effacement des barrières pro/perso et au pro qui grignote toujours un peu plus le reste de notre vie... oui, il y a une vie en dehors du travail, et c'est même celle qui compte le plus ❤️
😳 ouais mais là nan. Je ne sais pas pourquoi mais derrière toutes ces injonctions ( contrôler son flux, laver les couches, fabriquer sa lessive, bouffer autant de mites que de flocons d’avoine bio , ne pas commettre de crime en mangeant un steak ( saignant please) rouler à vélo avec trois gosses derrière et un devant , je sens en sous main un vieux retour à un genre d’ordre moral. Un nouveau genre un chouïa dictatorial et bien pensant. Qui me fait flipper pour être honnête.
Avec la bien pensance, l’abrutissement absolu des petits avec les écrans, et des ados/adultes avec les réseaux, la polarisation des avis, la dictature du politiquement correct et le succès grandissant des idéologies pas hyper démocratiques, si en plus on instille, que réguler ses menstrues toute seule c’est l’avenir… moi je m’enferme dans une caverne. Sous son œil 👁️ bien sûr.
Cette question du travail passion, c’est un sujet auquel je réfléchis souvent et c’est une notion qui me dérange de plus en plus, car elle pousse à chercher quelque chose qui n’existe pas en mettant le plaisir au centre de tout, comme valeur suprême de l’existence. Quand on a la chance de faire quelque chose qui nous épanouit vraiment, je n’ai pas l’impression que le plaisir ou disons la recherche du « sentiment de ne pas travailler » soit vraiment central. En tout cas ce n’est pas mon cas. J’ai au contraire le sentiment, très souvent de faire un métier très ingrat. Mais justement, c’est parce que je l’aime assez pour supporter son côté ingrat (et bien d’autres choses d’ailleurs) que je le fais. Pas parce qu’il est facile et source de plaisirs sans fin. Enfin. BREF ☺️
(après le problème des métiers passion c’est qu’on les considère souvent comme inutiles, mais c’est encore un autre sujet)
(Désolée pour ce long message je me suis crue sur mon blog)
Ne sois tellement pas désolée, je souscris à tout ce que tu as écris. Je crois qu'on confond désir et plaisir. Qu'on aille vers notre désir, qu'on sache l'écouter, c'est une chose. Mais qu'on nous fasse croire qu'il n'en ressortira que du plaisir, c'est faux et dévastateur. Et par ailleurs, parfois hélas, le désir ne suffit pas, parfois la réalité s'impose. Et même quand il suffit, il est souvent assorti d'effort et de souffrance. Parce que finalement, le désir est un moteur, pas une fin en soi. Et enfin, je suis totalement en phase avec ce que tu dis, je ressens la même chose, c'est parce que je l'aime suffisamment que je parviens à supporter l'aspect ingrat de mon métier (et il l'est souvent plus qu'autre chose !). Bref ! (sachant que donc pour Bref, c'est une fake news à priori :-)) Bonne journée Anne-So !
C'est exactement ça : une confusion fondamentale entre le désir et le plaisir. Et aussi les citations d'Instagram qui nous font prendre des idées et des opinions pour des vérités. (Le fameux : « Choisis un travail que tu aimes, et tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie »)
Ah ce travail-passion... J'ai eu cette conversation avec mon fils de 23 ans qui, finalement, a décidé de ne pas faire le métier pour lequel il est formé, parce que "ce n'est pas une passion". J'aime mon boulot, je pense même que je suis bonne à ce que je fais, mais non corriger des copies n'est pas une passion, expliquer à des gamins la complexité du monde ne suffit pas toujours à me faire lever en chantant. Mais visiblement pour lui, il faut ce n'est pas suffisant. La dictature du kif... Qui l'eut cru? Sans doute aurais-je du m'en douter quand même puisque depuis une bonne décennie, l'injonction qu'on nous assène est celle de faire ludique pour que les gamins travaillent sans s'en rendre compte. L'effort cet ennemi suprême... Oh putain, moi aussi, je vieillis...
je pense que ça partait d'une bonne intention mais que c'est parti ensuite en sucette. C'est exactement ça, la dictature du kiffe et du coup, le risque pour beaucoup de se trouver nuls de ne pas kiffer.
Très vrai, comme toujours. J'ai ri en lisant "il s'agit sans doute de personnes qui n'éternuent jamais".
:-))))
Merci pour ce bonheur du lundi matin! Oui à bas les injonctions au bonheur! laissez nous déprimer tranquille! Pour ta fille je signale une solution écolo et moins débile: la cup. Et surtout qu'elle lise sa maman :) :) :)
ah ah ah merci Sophie, pour ce "laissez-nous déprimer tranquilles", c'est exactement ça !!!
Mais tellement... Cette injonction du bonheur au travail m'a fait quitter une dizaine de jobs. Ben oui, si je ne m'éclatais pas tous les jours c'est que je n'étais pas à ma place. J'ai finalement remis en cause ce système de pensée et j'ai maintenant un travail qui me convient dans le sens où j'aime la majorité de ce que je fais, j'ai des supers collègues mais il ne définit pas ma vie entière. C'est une partie de moi et heureusement, ce n'est pas cette unique part qui me rend heureuse !
Et alors les injonctions sur comment on devrait gérer notre corps... mais qu'on nous foute la paix !
Totalement d'accord avec ton cheminement de pensée !
Après des années, que dis-je décennies, à suivre ton blog, je viens à peine de trouver ce substack, et mon dieu comme ça fait du bien de te retrouver. Comme depuis toujours, je suis d'accord avec à peu près tout ce que tu dis, et tu le dis si bien. MERCI MERCI MERCI.
merci à toi pour ta fidélité !
Assez d'accord que les injonctions sont majoritairement réservées aux femmes et cette histoire de gérer un flux, on atteint des sommets ^^
Pour ce qui est du bref, je retiens l'acronyme (joli) mais je ne crois pas que ça vienne de là ;-)
je te confirme c'est une fake news !!!
Bravo Caroline ! Lâchez-nous un peu les baskets ! "Foutez-vous la paux", comme dit Fabrice Midal. Bien sûr, avoir une saine envie de s'améliorer, de se sentir utile, ou écolo, c'est bien, mais parfois on pousse Mémé dans les orties ! Et oui, comme vous, avec un job que j'adore, il m'arrive d'en avoir plein le dos, d'être découragée, de procrastiner...alors ce trip "un métier-passion c'est un chemin semé de pétales de roses", c'est une nouvelle forme d'injonction. C'est le royaume de Peter Pan : non, la vie n'est pas que simple, et alors ... c'est la vie !
exactement, c'est la vie !!!
Bonjour, je réagis moi aussi sur la question du travail-passion. Si avoir un boulot qui plait est un chouette objectif parce qu'on y passe du temps, dans notre environnement pro, bcp plus qu'avec notre famille et nos amis, miser sur la passion n'est pas en effet une bonne idée. Tout le monde n'a pas de passion et faire un boulot passionnant est souvent synonyme de je ne compte plus mes heures et je suis corvéable à merci. En revanche, il est souhaitable d'identifier ses talents (créatif, rigoureux, relationnel...) et s'appuyer dessus pour sa vie pro. Bonne journée !
totalement d'accord :-)
"si certain.e.s parviennent à contrôler leur flux" ! J'adore, ton ironie sur l'écriture inclusives, si certains ont des flux qu'ils se fassent connaitre!
On est au-delà de la connerie là, merci encore de mettre le doigt dessus pour que ce soit encore les femmes qui s'y collent.
Bonne semaine le rade.
alors non, ça n'est pas de l'ironie, à priori il devient admis qu'un homme puisse avoir ses règles (un homme trans, donc). J'avoue, ça n'est pas intuitif pour moi mais j'essaie d'être en phase avec l'évolution du concept de genre :-) Je ne veux pas passer pour une "terf", à savoir quelqu'un qui aurait quelque chose contre les personnes trans, parce que très franchement personnellement ça me va très bien que chacun puisse se définir comme il ou elle le souhaite (j'ai encore un peu de difficultés avec le vocable "iel" et Cie mais j'essaie !
Alors ok, j ignorais que ce pourrait être possible,
Merci 10000000 fois pour cet article !
Tu plaisantes avec les couches des bébés mais c'est aussi en train de devenir à la mode et ça s'appelle l'hygiène infantile naturelle -> https://fr.wikipedia.org/wiki/Hygi%C3%A8ne_naturelle_infantile ^^
(ah je vois que ça a déjà été évoqué en commentaire)(je précise que je n'ai jamais essayé, et qu'encore une fois c'est un truc qu'on fait passer pour libérateur mais qui oblige quand même les mères à être constamment à l'affut et collées à leur bébé)
exactement !!!!
En pleine reconversion, je me questionne beaucoup sur cet aspect du travail/passion... prétexte à l'effacement des barrières pro/perso et au pro qui grignote toujours un peu plus le reste de notre vie... oui, il y a une vie en dehors du travail, et c'est même celle qui compte le plus ❤️
j'approuve à 1000% ce commentaire
Merci pour cette info😅😅😅 et très intéressante la question travail/passion...surtout un lundi matin
Bonne semaine Caro😍😍😍
bonne semaine ;-)
Tellement Merci !!!!
merci à toi de me lire !
😳 ouais mais là nan. Je ne sais pas pourquoi mais derrière toutes ces injonctions ( contrôler son flux, laver les couches, fabriquer sa lessive, bouffer autant de mites que de flocons d’avoine bio , ne pas commettre de crime en mangeant un steak ( saignant please) rouler à vélo avec trois gosses derrière et un devant , je sens en sous main un vieux retour à un genre d’ordre moral. Un nouveau genre un chouïa dictatorial et bien pensant. Qui me fait flipper pour être honnête.
Avec la bien pensance, l’abrutissement absolu des petits avec les écrans, et des ados/adultes avec les réseaux, la polarisation des avis, la dictature du politiquement correct et le succès grandissant des idéologies pas hyper démocratiques, si en plus on instille, que réguler ses menstrues toute seule c’est l’avenir… moi je m’enferme dans une caverne. Sous son œil 👁️ bien sûr.
Fais moi une place dans ta caverne