Merci pour ces mots! Mon fils a bientôt 8 ans et je pense que j’aurais eu bien besoin de les entendre quand il était bébé. (Entretemps, je suis arrivée à peu près aux mêmes conclusions que vous…)
Dans la même veine, j’avais beaucoup aimé ce que disait Michelle Obama (comparaison un poil plus flatteuse et qui vous rend mieux justice que le lamantin) sur la parentalité:
"Being a mother has been a masterclass in letting go. Try as we might, there’s only so much we can control. And, boy, have I tried – especially at first. As mothers, we just don’t want anything or anyone to hurt our babies. But life has other plans. Bruised knees, bumpy roads and broken hearts are part of the deal. (…)
Motherhood has taught me that, most of the time, my job is to give them the space to explore and develop into the people they want to be. Not who I want them to be or who I wish I was at that age, but who they are, deep inside. Motherhood has also taught me that my job is not to bulldoze a path for them in an effort to eliminate all possible adversity. But instead, I need to be a safe and consistent place for them to land when they inevitably fail; and to show them, again and again, how to get up on their own."
C’est parfait. Parfait, parfait. Mais là je suis en pyjama et je vais emmener ma fille à l’école ainsi, cache sous mon grand manteau, parce que au lieu de lui préparer un goûter vegan, je lisais ce texte.
Et je n’ai donc plus le temps d’écrire un commentaire décent.
Je lis. J’ai essayé d’écouter mais je suis habituée à te lire plus qu’à t’écouter alors j’ai “mon rythme” et ça m’a fait bizarre d’écouter bien que ta voix soit bien plus douce que celle d’un lamentin !
Et question culpabilimère oh que oui ! et oh que non je n’aimerais pas être maman aujourd’hui. Avec deux enfants de 18 et 14 j’ai eu comme tout le monde des joies immenses et des grandes angoisses. Et je voudrais témoigner d’autre chose, moi qui dis facilement ce que je ressens j’ai été choquée de l’impossibilité de parler des sentiments ambigus que l’on pouvait avoir vis à vis de ses enfants chéris. C’est un vrai tabou, enfin je trouve. Comme si sortir de la route de l’amour inconditionnel (qui existe pourtant toujours en parallèle) était impossible. On a le droit d’ironiser de dire qu’ils sont chiants etc mais jamais de dire qu’on peut aussi en souffrir. En avoir marre, être déçu parfois bref tous ces sentiments ambigus parfois qu’on ressent quand on aime si fort. Et encore je n’ose même pas imaginer le tabou qui doit peser sur celles qui n’aiment pas si fort…
Mais enfin pour moi j’ai eu la chance de sentir la force de cet amour fou qui m’a fait m’y recoller à chaque moment difficile. Et je ne doute pas qu’il y en aura d’autres. Je précise que mes enfants sont ni drogués ni souffrant de handicap ils sont juste normaux et moi aussi.
Ah et je les faisais dormir dans le tiroir des commodes des chambres d’hôtel (posé par terre je précise !!) quand on n’avait pas de lit bébé pour voyager. Ceci explique peut être cela.
Oui je suis désolée et vive la diversité. Techniquement ma fille a par ailleurs un handicap invisible. Je voulais maladroitement dire que je n’avais pas “de raison de me plaindre” mais j’ai eu conscience de ma maladresse en me relisant. Je vous prie de m’en excuser
👏👏👏👏Quel plaisir de se réveiller avec ta lettre. Effet déculpabilisant garanti. Mission accomplie. Et puis remuée aussi en repensant à tous les moments où je me suis mis la rate au court-bouillon (QUI a inventé cette expression ??). Encore aujourd’hui, 20 ans plus tard!, je replonge régulièrement dans le court-bouillon de la culpabilité sur tel ou tel évènement de leur enfance. Je partage avec mes filles qui se foutent de moi. Mais je crois qu au fond ça leur fait du bien. De savoir qu on n est pas des héroïnes et que c est ok de faire des erreurs. Tu vois j en suis toute émue. Merci.
tu as tellement raison, ça leur fait du bien de savoir nos doutes. et puis comme ça, on leur laisse l'espoir d'être meilleur(e)s que nous plus tard. Rien que de plus paralysant que la figure de la mère parfaite.
Oh l'éclat de rire !! Merci de nous faire renouer avec ce plaisir de te lire comme du temps du blog. Merci pour le décrottage, les 24 cases sans gluten et le gaze de coton terre de sienne (un truc qui m'interpelle souvent, ce monde blanc cassé-terre de sienne dans lequel ils vivent, faisant disparaître les couleurs 🧐🤔🤔)... Et moi j'aime bien te lire, donc tu peux feignanter à ta guise sans culpabilité pour le podcast 😉
Bah moi c’est la marraine, ostéopathe de son état, qui a torché ma fille comme ça. Comme je m’en étonnait elle m’a juste dit « ben faut pas le faire comme une brute et puis ta môme est hyper tonique tu vas y passer 30 minutes, sinon! »
Merci pour ces mots. En ce qui me concerne, la culpabilité est arrivée dans la corbeille cadeaux de naissance avec l'angoisse et l'amour fou... Et les trois sont toujours là.
D'autant que maintenant, mon petit a un petit... et que je mesure la force de la transmission, et ses dérives aussi. "Ah bon ? Tu es sûr ? MOA, je faisais comme ça pourtant".
J'ai arrêté très vite, car j'ai senti dans une ou deux tournures de phrases que je dépassais les bornes des limites.
Maintenant, j'essaye en douceur, avec moult précautions oratoires de tenter parfois d'envisager peut-être une solution alternative. Parfois c'est bien reçu. Parfois, on me signifie gentiment que non.
Alors, à eux les purées maison de fruits et légumes bio si ça leur chante, après tout.
Ce qui ne les empêche pas de se baffrer de papillottes Revillon pleines d'huile de palme. Pas bio de surcroit. J'ai pas tout loupé finalement... (dit la fille qui bosse depuis 20 ans dans les produits bio)
ah ah ah encore un autre sujet, la grand-parentalité (que j''espère ne pas avoir à vivre tout de suite tout de suite mais qui a l'air quand même pas mal chouette aussi)
Merci Caro ! Ça fait trop du bien de te lire et de pouvoir reprendre ces instants d’échanges.
Pour ma part , adoption oblige , j’ai échappé aux problèmes de la petite enfance... mais actuellement ce qui me dérange le plus ce sont les injonctions autour de l’écologie de la société de consommation et du monde qu’on leur réserve... en cette période de Noël, on est servi : sapin , foie gras, cadeaux, éclairage du sapin ... bon pour le calendrier de l’avent, visiblement j’ai passé le cap , ça fait 4 jours que j’oublie d’acheter les bonbons pour remplir celui que j’ai gardé l’an dernier... même pas honte !!
Tu es tellement drôle ! J'ai moyen de la culpabilité en fait (surement parce que que j'ai eu mes jumelles à 40 piges) ! en revanche, on comprend très vite que nos petit.e.s vont devoir se frotter à la vie et que comme justement c'est la vie , on ne peut pas les protéger de tout (faire un un retour dans nos têtes sur nos enfances et adolescences). Juste les consoler, leur donner des conseils ! On apprend à être parents en même temps qu'ils/elles apprennent à être des enfants, des ados, des adultes. Et fuck l'allaitement pdt 6 mois et le changement de couche sans pieds en l'air (mais ces conneries je n'en peux plus !!). En revanche, lire les livres d'Isabelle Filliozat m'a été d'une aide incroyable, un apaisement !
personnellement j'y suis tout le temps arrivé et j'en avais deux. Il ne faut pas exagérer non plus ! Il y a je trouve une dérive en ce moment là dessus. Avant, on ne voulait même pas prendre en compte le fait que c'était dur et ça n'allait évidemment pas. Mais désormais, à en écouter certaines, on devient limite impotentes et folles pendant les deux mois qui suivent la naissance. Il y a un juste milieu ! Et une vraie dépression post-partum, c'est quelque chose qui se soigne, qui est une maladie psychique et donc qui n'est pas systématique. C'est fou ces mouvements de balanciers qui finalement ne nous profitent jamais à nous les femmes. Ignorées ou pathologisées , entre les deux point de salut !
J’ai toujours adoré les lamentins
t'es servi du coup
Les "mamans aux enfants habillés en gaze de coton terre de sienne". T'es vraiment trop forte!
;-)
Merci pour ces mots! Mon fils a bientôt 8 ans et je pense que j’aurais eu bien besoin de les entendre quand il était bébé. (Entretemps, je suis arrivée à peu près aux mêmes conclusions que vous…)
Dans la même veine, j’avais beaucoup aimé ce que disait Michelle Obama (comparaison un poil plus flatteuse et qui vous rend mieux justice que le lamantin) sur la parentalité:
"Being a mother has been a masterclass in letting go. Try as we might, there’s only so much we can control. And, boy, have I tried – especially at first. As mothers, we just don’t want anything or anyone to hurt our babies. But life has other plans. Bruised knees, bumpy roads and broken hearts are part of the deal. (…)
Motherhood has taught me that, most of the time, my job is to give them the space to explore and develop into the people they want to be. Not who I want them to be or who I wish I was at that age, but who they are, deep inside. Motherhood has also taught me that my job is not to bulldoze a path for them in an effort to eliminate all possible adversity. But instead, I need to be a safe and consistent place for them to land when they inevitably fail; and to show them, again and again, how to get up on their own."
Source: https://www.vogue.co.uk/article/michelle-obama-duchess-of-sussex-interview-2019
quelle femme cette Michelle...
C’est parfait. Parfait, parfait. Mais là je suis en pyjama et je vais emmener ma fille à l’école ainsi, cache sous mon grand manteau, parce que au lieu de lui préparer un goûter vegan, je lisais ce texte.
Et je n’ai donc plus le temps d’écrire un commentaire décent.
ah ah ah courage
EX-CEL-LENT !!! ( tissime , même)
Merci d'être revenue , ne nous laisse plus tomber (même si on n'est pas si fragile que ça)
ah ah ah ! merci !
Je lis. J’ai essayé d’écouter mais je suis habituée à te lire plus qu’à t’écouter alors j’ai “mon rythme” et ça m’a fait bizarre d’écouter bien que ta voix soit bien plus douce que celle d’un lamentin !
Et question culpabilimère oh que oui ! et oh que non je n’aimerais pas être maman aujourd’hui. Avec deux enfants de 18 et 14 j’ai eu comme tout le monde des joies immenses et des grandes angoisses. Et je voudrais témoigner d’autre chose, moi qui dis facilement ce que je ressens j’ai été choquée de l’impossibilité de parler des sentiments ambigus que l’on pouvait avoir vis à vis de ses enfants chéris. C’est un vrai tabou, enfin je trouve. Comme si sortir de la route de l’amour inconditionnel (qui existe pourtant toujours en parallèle) était impossible. On a le droit d’ironiser de dire qu’ils sont chiants etc mais jamais de dire qu’on peut aussi en souffrir. En avoir marre, être déçu parfois bref tous ces sentiments ambigus parfois qu’on ressent quand on aime si fort. Et encore je n’ose même pas imaginer le tabou qui doit peser sur celles qui n’aiment pas si fort…
Mais enfin pour moi j’ai eu la chance de sentir la force de cet amour fou qui m’a fait m’y recoller à chaque moment difficile. Et je ne doute pas qu’il y en aura d’autres. Je précise que mes enfants sont ni drogués ni souffrant de handicap ils sont juste normaux et moi aussi.
Ah et je les faisais dormir dans le tiroir des commodes des chambres d’hôtel (posé par terre je précise !!) quand on n’avait pas de lit bébé pour voyager. Ceci explique peut être cela.
je suis totalement d'accord, on se doit évidemment d'avoir l'air de ne jamais douter de notre amour inconditionnel...
Euh, mon fils a un handicap. C'est quoi être "normal" ? Vive la diversité....
Oui je suis désolée et vive la diversité. Techniquement ma fille a par ailleurs un handicap invisible. Je voulais maladroitement dire que je n’avais pas “de raison de me plaindre” mais j’ai eu conscience de ma maladresse en me relisant. Je vous prie de m’en excuser
👏👏👏👏Quel plaisir de se réveiller avec ta lettre. Effet déculpabilisant garanti. Mission accomplie. Et puis remuée aussi en repensant à tous les moments où je me suis mis la rate au court-bouillon (QUI a inventé cette expression ??). Encore aujourd’hui, 20 ans plus tard!, je replonge régulièrement dans le court-bouillon de la culpabilité sur tel ou tel évènement de leur enfance. Je partage avec mes filles qui se foutent de moi. Mais je crois qu au fond ça leur fait du bien. De savoir qu on n est pas des héroïnes et que c est ok de faire des erreurs. Tu vois j en suis toute émue. Merci.
tu as tellement raison, ça leur fait du bien de savoir nos doutes. et puis comme ça, on leur laisse l'espoir d'être meilleur(e)s que nous plus tard. Rien que de plus paralysant que la figure de la mère parfaite.
Oh l'éclat de rire !! Merci de nous faire renouer avec ce plaisir de te lire comme du temps du blog. Merci pour le décrottage, les 24 cases sans gluten et le gaze de coton terre de sienne (un truc qui m'interpelle souvent, ce monde blanc cassé-terre de sienne dans lequel ils vivent, faisant disparaître les couleurs 🧐🤔🤔)... Et moi j'aime bien te lire, donc tu peux feignanter à ta guise sans culpabilité pour le podcast 😉
merci !!!
Et bien moi ce week-end mon neveu a eu droit a la chandelle ... vu comme il a crapahuté toute la soirée ses hanches allaient bien.
C'est bien ce que je pensais... dès le test de grossesse positif on n'est plus les mêmes. On fait connaissance avec la culpabilité...
c'est ça
Bah moi c’est la marraine, ostéopathe de son état, qui a torché ma fille comme ça. Comme je m’en étonnait elle m’a juste dit « ben faut pas le faire comme une brute et puis ta môme est hyper tonique tu vas y passer 30 minutes, sinon! »
😁 J'apprends des trucs.... Je n'ai pas changé de bébé depuis une éternité !
Merci de déculpabiliser les jeunes mamans !
(J'ai acheté, comme chaque année, des calendriers Kinder à mes filles, 28 et 2 fois 21 ans !)
bienvenue au club !
J'ai ri... Un peu plus grâce à la définition de l'acronyme DME que nous partageons entre amis.
On est entre nous et je ne résiste pas à vous la confier : Demi Molle Exploitable (non, je ne m'aventurerai pas plus loin dans l'explication).
Et ma copine pédiatre de sourire sous cape lorsque de jeunes parents annoncent fièrement qu'ils pratiquent la DME ^^
j'adore ce détournement
Merci pour ces mots. En ce qui me concerne, la culpabilité est arrivée dans la corbeille cadeaux de naissance avec l'angoisse et l'amour fou... Et les trois sont toujours là.
D'autant que maintenant, mon petit a un petit... et que je mesure la force de la transmission, et ses dérives aussi. "Ah bon ? Tu es sûr ? MOA, je faisais comme ça pourtant".
J'ai arrêté très vite, car j'ai senti dans une ou deux tournures de phrases que je dépassais les bornes des limites.
Maintenant, j'essaye en douceur, avec moult précautions oratoires de tenter parfois d'envisager peut-être une solution alternative. Parfois c'est bien reçu. Parfois, on me signifie gentiment que non.
Alors, à eux les purées maison de fruits et légumes bio si ça leur chante, après tout.
Ce qui ne les empêche pas de se baffrer de papillottes Revillon pleines d'huile de palme. Pas bio de surcroit. J'ai pas tout loupé finalement... (dit la fille qui bosse depuis 20 ans dans les produits bio)
ah ah ah encore un autre sujet, la grand-parentalité (que j''espère ne pas avoir à vivre tout de suite tout de suite mais qui a l'air quand même pas mal chouette aussi)
Je préfère la lecture pour savourer chaque bon mot !!!
Gaze de coton terre de sienne !!! Je bois tout à fait 😀
Merci d'être revenue 💞
merci !
Merci Caro ! Ça fait trop du bien de te lire et de pouvoir reprendre ces instants d’échanges.
Pour ma part , adoption oblige , j’ai échappé aux problèmes de la petite enfance... mais actuellement ce qui me dérange le plus ce sont les injonctions autour de l’écologie de la société de consommation et du monde qu’on leur réserve... en cette période de Noël, on est servi : sapin , foie gras, cadeaux, éclairage du sapin ... bon pour le calendrier de l’avent, visiblement j’ai passé le cap , ça fait 4 jours que j’oublie d’acheter les bonbons pour remplir celui que j’ai gardé l’an dernier... même pas honte !!
oui les injonctions fusent de partout...
Tu es tellement drôle ! J'ai moyen de la culpabilité en fait (surement parce que que j'ai eu mes jumelles à 40 piges) ! en revanche, on comprend très vite que nos petit.e.s vont devoir se frotter à la vie et que comme justement c'est la vie , on ne peut pas les protéger de tout (faire un un retour dans nos têtes sur nos enfances et adolescences). Juste les consoler, leur donner des conseils ! On apprend à être parents en même temps qu'ils/elles apprennent à être des enfants, des ados, des adultes. Et fuck l'allaitement pdt 6 mois et le changement de couche sans pieds en l'air (mais ces conneries je n'en peux plus !!). En revanche, lire les livres d'Isabelle Filliozat m'a été d'une aide incroyable, un apaisement !
Maman dans moins d’un mois, merci pour ce billet hehe.
Déjà pendant la grossesse, il faut sans arrêt se rappeler d’utiliser son instinct et pragmatisme. En ce moment le moindre bouquin sur le
post-partum m’explique que je n’aurais même pas le temps de me laver une fois que le bébé sera là 🙄
personnellement j'y suis tout le temps arrivé et j'en avais deux. Il ne faut pas exagérer non plus ! Il y a je trouve une dérive en ce moment là dessus. Avant, on ne voulait même pas prendre en compte le fait que c'était dur et ça n'allait évidemment pas. Mais désormais, à en écouter certaines, on devient limite impotentes et folles pendant les deux mois qui suivent la naissance. Il y a un juste milieu ! Et une vraie dépression post-partum, c'est quelque chose qui se soigne, qui est une maladie psychique et donc qui n'est pas systématique. C'est fou ces mouvements de balanciers qui finalement ne nous profitent jamais à nous les femmes. Ignorées ou pathologisées , entre les deux point de salut !
tout ça pour te dire, ne t'inquiète pas, globalement tout va bien se passer.